Élections

Guerre civile au Parti socialiste. Tout le monde tire sur tout le monde. Voir en particulier Éric Besson, un déçu du ségolénisme : « Diatribe d’un déçu de « Madame Royal » ». C’est violent. Sentant venir la déroute, Ségo et sa team réorganisent la campagne. C’est un peu comme faire virer le Titanic pour éviter l’iceberg…

OpenOffice, la revanche du fils maudit (contre les ninjas)

J’ai réussi à compiler l’outil de test SvTool. Celui-ci permet d’afficher les contrôles utilisés dans OpenOffice, comme les listes déroulantes, le sélecteur de fichier, etc. Voici un exemple de l’état du portage sur Mac OS X pour le moment :

SvTools

Bon, c’est vrai. Le fond gris ne rend pas l’image très réjouissante. Mais c’est encourageant.

Aphorismes

Quelques perles trouvées sur slashdot :

  • As the CS gangsta rapper MC++ put it, “if we could factor large composites in poly time, we’d have enough money to not have to rhyme.”
  • XML is like violence: if it doesn’t work, use more.
  • “A distributed system is one in which the failure of a computer you didn’t even know existed can render your own computer unusable.”
    Leslie Lamport
  • “The way we can tell it’s C# instead of Haskell is because it’s nine lines instead of two.”
    wadler
  • C++ is to C as Lung Cancer is to Lung
  • “Two of the most famous products of Berkeley are LSD and Unix. I don’t think that is a coincidence.”

Comment ça marche, un blog ?

Une petite présentation des outils utilisés pour ce blog. D’abord WordPress, un moteur de blog assez puissant et rapide à configurer. Il vous suffit d’avoir un serveur web avec PHP et une base de données MySQL, comme chez OVH qui m’héberge pour une somme modique. La configuration de base est simplissime et consiste à remplir quatre lignes dans un fichier texte d’après les informations fournies par votre hébergeur ou selon votre configuration si vous aimez entretenir un serveur web (chacun ses vices) :

  • le nom du serveur de base de données ;
  • le nom de la base sur le-dit serveur ;
  • un nom d’utilisateur ;
  • un mot de passe.

Parmi les plug-ins indispensables à WordPress, j’en cite deux pour l’instant :

  • Akismet est un filtre anti-spam pour les commentaires ;
  • jLanguage pour faire des billets polyglottes comme celui-ci.

Il ne reste plus qu’à écrire des choses intéressantes. Et puis changer cet affreux thème par défaut !

Renault, une entreprise qui pousse ses salariés au suicide ?

Un bel exemple de journalisme orienté : « Carlos Ghosn se dit « très préoccupé » par la série de suicides chez Renault ». Le journaliste indique qu’il y a eu au « Technocentre » de Renault à Guyancourt cinq suicides ces deux dernières années, sur un total de douze mille salariés. On apprend que le conseil d’administration, le PDG et les syndicats sont inquiets, craignant une « épidémie » de suicides. Des mesures vont être prises, nous assure-t-on. Les conditions de travail, qui ont changé ces dernières années pour une plus grande optimisation, causeraient avec l’informatisation (elle a bon dos, l’informatique) une « déshumanisation » croissante. La direction et les syndicats ont donc décidé d’y remédier (en retournant au boulier et à la Remington, je suppose). Malgré la bonne volonté affichée, l’article termine néanmoins par une note pessimiste.

Soit.

On ne peut que regretter que quelqu’un, poussé par le désespoir, en vienne à tenter de mourir. Mais ne succombons pas à l’émotion ! Que se passe-t-il exactement chez Renault ? Les pauvres salariés sont ils donc tous poussés au suicide par des petits chefs atrabilaires et vétilleux ? Le Monde va-t-il sauver la classe ouvrière ? La nouvelle classe ouvrière, j’entends, celle des cols blancs qui paie ces impôts et doit encore dire merci…
Non, évidemment. Rien de tout cela. D’après le ministère de la santé et l’INSERM, le taux de suicide dans la population générale est de 19 pour 100 000 habitants et par an. D’après ce rapport, datant de 2001 mais citant des chiffres de 1997, ce taux est sous-estimé d’au moins 20 %. Si nous faisons une hypothèse très conservatrice basée sur ces chiffres, on obtient un taux de suicide chez l’adulte de l’ordre de 2 pour 10 000 par an. Soit en deux ans : 4 suicides.

Mes félicitations aux cadres de Renault : vous êtes dans la moyenne. Le journaliste, que la charité chrétienne m’interdit de nommer ici, est lui moins que médiocre.

OpenOffice, la suite

Après un peu moins de 24 heures de compilation (j’espère que ccache fonctionne bien), j’ai enfin obtenu un binaire… qui fonctionne. J’ai même une preuve :

OpenOffice natif sur Mac

Maintenant, au boulot ! Je veux dire mon vrai métier, OO attendra ce soir.

P.S.
L’installation télécharge également expat, curl, fondu, python, etc. Le répertoire des sources après une compilation complète pèse la bagatelle de 6 Go, et encore pour seulement deux langues. Much ado

Compilation d'OpenOffice.org

[jLanguage default= »french »][french][/french][english][/english][french]Je tente de compiler le port pour Mac OS X d’OpenOffice. Toute la documentation est sur le Wiki, fort bien fait d’ailleurs. Pour l’instant, pas de problème. La première remarque, c’est la quantité industrielle de dépendances qui sont empilées sur le CVS :

  • une version de make appelée dmake, abandonnée depuis longtemps ;
  • BerkeleyDB 4.2 ;
  • Boost (vous prendrez bien un peu de Python ?) ;
  • libXML 2 ;
  • libegg ;
  • freetype 2 ;
  • BeanShell (un petit café pour faire passé l’indigestion ?)…

Et j’en passe et des meilleurs ! Il ne doit manquer qu’une version 1.x du noyau Linux et tout le CPAN archivé en 1999… Il paraît que certains mettent 24 heures à compiler la bête. La nuit sera longue.[/french]
[english]I am trying to compile OpenOffice on my Mac. The documentation is available on the wiki. It works as advertised and I obtained a binary… after almost 24 hours of compilation. The total amount of data is 6 Gb. It is huge and there are dozens of dependencies. That includes Python, BerkeleyDB, freetype, libxml2…[/english]

FOSDEM – Deuxième journée

Mono
Je dois confesser que je n’ai pas eu le courage de me lever ce matin pour assister aux premières sessions. Je suis arrivé à 14 h pour la conférence de Miguel de Icaza sur Mono. Les progrès sont considérables. Ils ont maintenant un outil d’aide à la migration (Moma) qui analyse le code d’une application écrite pour Microsoft .Net, fait un rapport sur les fonctionnalités utilisées qui ne sont pas encore implantées dans Mono et envoie tout ça sur un serveur Web. Ils ont ainsi obtenu des statistiques sur 1500 applications et ont maintenant de quoi organiser les priorités pour le développement de la compatibilité .Net/Mono. Ils ont les moyens de supporter plus de la moitié des applications .Net sans modification. Un autre tiers avec une bibliothèque de compatibilité et un peu de réécriture. Restent 20 % qui sont indécrottables et trop liés à la plate-forme Microsoft. Le plan de domination du monde se déroule donc sans accroc. Ça, c’était pour la partie « Business Applications ».
Dans la catégorie ludique. Il nous a également montré un gadget électronique (un smartphone, je crois) qui tourne entièrement sous Mono. La machine virtuelle Mono est également embarquée dans le jeu Second Life. Le langage de script LSL utilisé pour donner vie aux objets du jeu est compilé vers CIL, le langage commun à .Net/Mono, avec des gains en performance appréciables (on se demande comment ils faisaient avant, les gars de chez Linden Labs). Mono est également embarqué dans un framework de développement de jeu appelé Unity, malheureusement on a eu le droit qu’à une vidéo.
On notera enfin une petite erreur sur un des premiers slides : OCaml est un logiciel libre et non pas propriétaire, il est basé sur Caml Light qui avait déjà une machine virtuelle interprétant du byte-code à l’époque où ça n’était pas encore la mode (il y a plus de 15 ans) et surtout, OCaml bat Mono à plate couture en terme de performance.

Portage d’OpenOffice.org sur Mac OS X
Éric Bachard a présenté (malheureusement trop rapidement) les enjeux du portage vers Mac OS X durant un lightning talk. Il faut avoir le coeur bien accroché pour mettre les mains dans le code d’OpenOffice. Il y a 150 modules avec une forte dépendance, du code vieux de vingt ans (si si), du C++ (surtout) mais aussi du Java, du C, du Perl… Il y en a pour tous les goûts. La tâche est immense mais les progrès sont là. Ils cherchent des volontaires.

Optimisation d’application
Federico Mena Quintero, en plus d’être un gars bien sympathique, s’est fait le chantre de l’optimisation des applications. Son credo, c’est la mesure systématique des performances. Systématique au sens de scientifique. On fait un ensemble de mesure. On optimise un truc. On fait une nouvelle mesure… C’est fastidieux mais c’est le seul moyen d’améliorer les choses pour l’utilisateur, car plusieurs secondes de gagnées sur une opération ont un impact direct sur l’utilisabilité et l’ergonomie.

FOSDEM – Première journée

Le FOSDEM rassemble les développeurs de logiciels libres venant d’Europe et d’ailleurs. Première surprise, c’est très bien organisé. Il y a dix-huit sessions en parallèle mais tout a l’air de se passer sans encombre. Ils sont venus, ils sont tous là (vous pouvez écouter Aznavour). Il y a GNOME et KDE, les BSD, Sun et O’Reilly, Linux et Xorg. Je crois qu’ils n’ont oublié personne.
Je suis arrivé très tard… Je me suis donc baladé dans les stands. Une belle ambiance ! Ensuite, j’ai vu le keynote d’Andrew Morton, la deuxième moitié du noyau Linux. C’est quelqu’un de formidable mais j’ai failli mourir d’ennui en l’écoutant. Faisons fi de la forme car le message était clair : la pente est forte mais la route est droite. C’est toujours plus de serveur, de desktop, d’embedded et tutti quanti ! Linux est lancé à la conquête du monde. Il y a maintenant quatre (oui oui) solutions de virtualisation différentes disponibles dans le noyau, ce qui devrait être suffisant pour clore définitivement le débat sur cette technologie.
J’ai l’impression qu’il n’aime pas trop la virtualisation, le monsieur. Lui, il imagine plutôt un seul noyau avec des capacités de confinement/d’isolation stricte pour des processus ou groupes de processus choisis. Diantre ! Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris. Est-ce à dire qu’on ressuscite le micro-noyau, ou bien cela revient-il à transformer le noyau en gros hyperviseur ? Pourquoi pas. L’histoire montre que rien ne vaut le silicium. Et la virtualisation profite à fond des dernières puces.
Le spectateur averti aura également remarqué les questions des développeurs Gnome au sujet des performances des applications sous Linux et comment ce dernier peut apporter son aide (on pense au profiling, au benchmarking et au debugging de code userspace à l’aide d’informations venant du noyau). Au moins, les gars ne sont pas rancuniers.