En France, la campagne présidentielle bat son plein. Mais il y a également des élections en Belgique. Le 10 juin prochain auront lieu les élections générales, qui désignent les membres de la Chambre des représentants et du Sénat (ça sonne américain, hein 😉 ). Parmi les têtes d’affiche en Wallonie, il existe un homme politique que le monde entier envie à la Belgique, le très remplaçable Michel Daerden. Ce monsieur a acquis une grande popularité l’année dernière après sa victoire aux communales à Ans, près de Liège (prononcer « liééééche »). Il a alors paru à la télévision dans un état d’euphorie qui devait sans doute un peu aux libations post-électorales. Le fiston était bien sûr très fier de papa. Népotisme et alcoolisme, le duo gagnant d’une certaine vie politique belge (heureusement, en voie de disparition, les foies ne sont pas éternels). J’ai beaucoup de sympathie pour ce genre de personne… quand elles restent au bistro. Ne riez pas, on a les mêmes.
Tout ça ne m’aide pas à choisir un candidat pour la présidentielle en France. On a semble-t-il le choix entre l’incompétence en tailleur, l’excité de l’Intérieur et le paysan du Béarn. Bien sûr, j’ai un petit faible pour Bayrou : les valeurs humanistes, l’Europe, bref les choses qui comptent. Mais peut-il gouverner ? Et surtout peut-il gagner ? Va-t-on encore avoir droit au syndrome du troisième homme ? Ce personnage, inventé par les médias pour pimenter une campagne un peu trop molle, qui attire les indécis. Et puis qui disparaît quand les indécis finissent par se décider, un peu comme une particule quantique qu’on observe : une sorte de décohérence électorale. Si elle ne proférait pas tant de nullitudes, Mme Royal serait la candidate idéale. Et pourquoi pas un mélange des deux : vive la superposition d’état électoral ! Las. On aura ni décohérence, ni superposition, juste le flot habituel d’incohérences et de superstitions.