Totologie

Vendredi. C’est la fin de l’année. Les résultats sont délibérés, proclamés. Et tout le monde va se bourrer la gueule. La session d’examens du mois d’août va être fréquentée, cette année…

Samedi. Repas avec Thomas, mon colocataire :
— Il est bien ton canapé.
— Et encore, tu ne l’as pas testé dans toutes les positions.

Nous allons faire des courses et manger des hamburgers chez Ronald : « c’est pas parce qu’on ne peut pas fumer qu’on ne peut pas fumer. » Puis on va au cinéma voir un navet. Tout ça est tellement pathétique que nous décidons de nous pinter consciencieusement. On finit la soirée en parlant de cul :

  • Pourquoi la sodomie ?
  • Faut-il surfer sur les sites de rencontre à 4 heures du matin ?
  • Comment refuser poliment une fellation ?

Le tout en écoutant De Palmas (quand je disais pathétique). D’ailleurs, Thomas chante très bien… comme De Palmas. 😉

Dimanche. Rangement, lessive, vaisselle (j’aime ma vie). Mes voisins s’égosillent. Quoi ? Ils ont décidé de tuer leurs enfants ce week-end ? Mince, une ambulance arrive. Ouf… Rien de grave. Un point de suture et il n’y paraîtra plus. Je conseille la camisole ou la cave aménagée en Autriche, l’idéal pour une éducation épanouissante.

Je vais finir la soirée en remplissant ma déclaration d’impôts. Une camomille et au lit. Si j’achète un jour des charentaises, il faudra m’abattre.

L'été sera chaud

Comme l’écrivaient si bien Éric Charden et Didier Barbelivien, dans les t-shirts, dans les maillots, de la Côte d’Azur à Saint-Malo, l’été sera chaud. J’ai donc envie d’aller prendre l’air.

Ça tombe très bien, le prochain sujet de l’émission sera : les vacances. Les destinations en vogue, quelques idées originales pour s’amuser… c’est lundi prochain de 19 h 30 à 20 h 30 sur la RUN.

La précédente émission, où nous parlâmes de sexe, est disponible en podcast sur le site d’Homosphère et ici aussi…

[audio:http://homosphere.be/page5/files/podcast_40.mp3%5D

Du sable au fond du sac

Samedi. Thomas a fêté son anniversaire. Barbecue délicieux au soleil. Discussions alcoolisées jusqu’au bout de la nuit. Certains breuvages délient les langues mais ils ne font pas tout. Il faut parfois insister un peu. Et des fois… raté.

Dimanche. Lever avec grande difficulté. On rejoint Nico et Georges à Ostende, pour passer un après-midi iodé. Baignade en mer du nord ? Non, merci. Mais certains courageux l’on fait. Du vent, des embruns, des bateaux et un cornet de frites plus tard, on finira la soirée autour d’une pizza.

Lundi. Ce matin, j’ai trouvé au fond de mon sac une poignée de sable. Au boulot, j’ai finalement terminé les cotes des examens de juin. Un massacre. Heureusement, le soir nous sommes allé boire un verre avec quelques amis. Finalement, les choses s’arrangent. Des histoires commencent et d’autres finissent. C’est beau comme du Lelouch.

Divers.

  • À la rentrée, je m’occuperai sans doute d’Homosphère. La radio, c’est très amusant et j’adore m’écouter parler. Mais de quoi vais-je bien pouvoir parler ?
  • Ma sœur n’a pas encore accouché. Suspens.

L'expérience de Milgram

Connaissez-vous l’expérience de Milgram ? C’est une expérience scientifique très célèbre réalisée au début des années soixante par le psychologue Stanley Milgram et son équipe. Elle teste la capacité à obéir à des ordres donnés par une figure d’autorité légitime, quand bien même ces ordres rentrent en conflit avec la conscience d’un sujet. Elle montre qu’influencés par des ordres ayant l’apparence de l’autorité, la plupart d’entre nous est un bourreau obéissant.

Cette expérience a été reproduite récemment, et les résultats sont tout à fait les mêmes. Soumis aux injonctions d’un professeur en blouse blanche, la majorité des sujets est prête à infliger des souffrances à autrui. Elle montre aussi que si l’on ajoute un complice réticent à poursuivre l’expérience, la proportion des sujets prêts à continuer décroît faiblement. Milgram avait montré qu’avec deux complices, la proportion diminuait encore.

J’y vois plusieurs enseignements intéressants :

  1. Nous sommes tous plus ou moins conditionnés à obéir ;
  2. Pour rendre l’obéissance supportable, on décharge la responsabilité de ses actes sur l’autorité ;
  3. La morale est plus sociale qu’individuelle.

C’est vrai, nous sommes tous plus ou moins des tortionnaires en puissance. Notre excuse : j’obéissais aux ordres, je faisais ce qu’on me disait. C’est à la fois terrible et rassurant. La démocratie est tout autant basée sur l’obéissance que sur la liberté individuelle. L’obéissance est un mécanisme commun dans nos sociétés ; elle règle certains rapports sociaux. Elle n’est pas en soi indésirable. Mais elle n’est pas sans limite. C’est le regard du groupe sur soi qui fixe en grande partie nos barrières morales et limite l’obéissance. C’est donc dans le rapport changeant entre la soumission à l’autorité que confère la majorité des suffrages d’une part, et le jugement moral réflexif de la société sur elle-même et sur l’individu d’autre part que naît la démocratie, autant que l’oppression… J’avais dit rassurant ?

Barbecue et contrôle fiscal

Samedi. Visite familiale. Tout le monde va bien. Ma sœur n’a pas encore mis bas mais ça ne saurait tarder. Je lui ai suggéré le saut à l’élastique pour accélérer le mouvement. Barbecue avec un cousin pas vu depuis longtemps. Mon petit neveu adore jouer à la « patate à modeler ».

Dimanche. Pris un verre avec B., égal à lui même. Le monde est séparé en deux : ceux qui ont des problèmes d’argent et ceux qui ont des problèmes d’impôt. B. se situe résolument dans la deuxième catégorie. Difficile de rester de gauche, hein ? Étant moi-même à la tête d’une confortable fortune (trafic d’armes, traite d’esclaves, drogue…), je conseille à B. l’émigration en Belgique. Nous devisâmes encore sur les différentes exonérations fiscales, la position idéale en terrasse pour mater les culs et le fait que 25 étaient largement suffisant.

En le quittant, il m’a traité de traînée. Je suppose que c’est affectueux.

Nouvelles de l'auteur en vrac

  • On a un peu bu hier soir (fraise-gin-malibu, vodka noire, maredsous) et j’ai mal aux cheveux ;
  • Selon les rumeurs, l’iPhone serait vendu en Belgique unlocked… mais à 500 ou 600€. Si une gentille taupe veut bien m’en dire plus, je promets que je garde ça pour moi ;
  • J’ai entendu dire qu’il n’arriverait qu’en fin d’année. Pas un mot de Mobistar… Allez quoi, c’est l’iPhone ! Y a-t-il un attaché de presse dans la maison ?
  • Visites d’appartements toujours en cours. Le prochain, c’est le bon, j’en suis sûr ;
  • J’ai des copies à corriger. Vais avoir besoin d’eau chaude, de linges propres et de café. Poussez fort, madame. Poussez fort.

J’ai besoin d’un remontant 🙂
[audio:http://www.francbelge.be/wp-content/uploads/2008/06/09-jveux-pas-travailler.mp3%5D

[french]L'iPhone en Belgique[/french][english]The iPhone in Belgium[/english]

[french]Enfin, il est là. Voyons voir à quelle sauce Mobistar nous mangera. Ils sont apparemment le seul fournisseur ici. Ça risque donc de coûter un pont (belgicisme inside). Il n’y a encore aucune info sur leur site web…[/french]
[english]Finally, here it is. It remains to be seen what plans Mobistar will offer. No word yet… but because it is the only reseller here, it should be expensive.[/english]

Bomel über alles

Conversation avec S.

— C’est un quartier populaire : des turcs, des maghrébins…
— Mon Dieu, on ne peut pas acheter une maison là. Et mon standing ?
— La municipalité a un projet de réaménagement urbain très important. Ce pourrait être un bon investissement.
— Ah ? Ils vont virer les turcs ?
— Oui, ils vont reconvertir les anciens abattoirs en camp de concentration.

On peut rire de tout, mais vraiment pas avec n’importe qui. 😀