Permets-moi, ô lecteur, de t’expliquer le silence qui semble avoir enveloppé ce blog depuis plus d’une semaine. J’ai été confronté brutalement à la perte d’un être cher et à cette peine s’est ajoutée l’inquiétude pour ceux qui sont encore là. Je pensais être assez fort pour supporter le chagrin mais ma présomption fut rapidement confrontée à la réalité. J’étais triste. Comme disait l’autre, je crois aux forces de l’esprit. J’ai pu constater directement qu’il agissait parfois sur le corps, au delà des décisions conscientes. La mort des autres nous renvoie à notre propre mortalité. Elle nous rappelle aussi qu’on est bien vivant et sensible, parfois de façon étonnante.
“No man is an island, entire of itself; every man is a piece of the continent, a part of the main. If a clod be washed away by the sea, Europe is the less, as well as if a promontory were, as well as if a manor of thy friend’s or of thine own were. Any man’s death diminishes me, because I am involved in mankind; and therefore never send to know for whom the bell tolls; it tolls for thee.”
John Donne, Meditation XVII, Nunc lento sonitu dicunt, morieris. (1624)
C’est seulement dans l’esprit des vivants que les morts restent ici. La vie continue, donc…
Transports de joie