Apple et l'innovation : l'exemple de Facetime sur iPhone 4

Les masses ignorantes pensent souvent qu’Apple est une entreprise super innovante. Les geeks barbus aiment bien se moquer en disant que tout ça c’est que du marketing pour neuneus. Les deux ont évidemment tout à fait tort.

Le concept d’innovation a été archi-débattu et a fini par devenir une sorte de baudruche remplie d’air tiède, un argument markétoche pour communiqué de presse. Je pense qu’on peut le définir (entre autres) comme une proposition qui change les conditions de marché, que ce soit par une nouvelle approche marketing ou une nouvelle technologie, le plus souvent, les deux à la fois.

Par exemple, l’arrivée du GSM a démarré l’ère de la communication mobile personnelle et décentralisée (devine d’où je t’appelle ?). Elle est avant tout constituée de technologies (et quelques belles prouesses). Dans le même domaine, l’invention de la tarification au forfait ou de la vente couplée a démocratisé l’usage du GSM (et engraissé copieusement les opérateurs mobiles). Pourtant, c’est presque exclusivement du marketing.

iPhone 4's Retina Display v.s. iPhone 3G

Illustrons avec la sortie de l’iPhone 4. Les médias grand public s’ébaudissent de Facetime. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’on nous promet de la visiophonie mobile. Il existe même de nombreux téléphones qui la proposent déjà. Ce n’est donc pas là qu’on trouvera l’innovation.

Ce que la plupart n’ont pas relevé, c’est qu’Apple utilise des protocoles tout à fait standards. Ce sont en effet SIP (pour la gestion de la session) et STUN (pour passer à travers les proxys ou les firewalls) qui sont utilisés dans l’implémentation de Facetime. Le protocole RTP est utilisé pour le transport des paquets et l’encodage de la vidéo est en H264. Bref, c’est du grand classique…

Où est l’innovation ? Pour Apple, elle est double. D’abord, en prenant des éléments technologiques state-of-the-art et en les intégrant dans un logiciel alléchant et simple ; ensuite, en élaborant une proposition de valeur pour le client qui peut justifier le prix élevé, Apple a concocté un hit immédiat sans insulter l’avenir. Les chiffres de vente aidant, ils pourront toujours ouvrir leur solution aux développeurs et au reste de l’industrie. De quoi changer (encore) radicalement le marché.

Watson

IBM développe une nouvelle bestiole inutile et un peu tour de force. Il s’appelle Watson et il a été conçu pour jouer au Jeopardy™. Vous savez ? Le jeu où il faut retrouver la question à partir de la réponse. À défaut d’avoir de l’intelligence artificielle, on a de la stupidité bien réelle. IBM a recréé un couch potato virtuel qui regarde trop les jeux télévisés.

« This mission is too important for me to allow you to jeopardize it. »

Le jour où il retrouve la question correspondant à cette phrase, il faudra commencer à s’inquiéter.

Le breton pour les geeks

Le Télégramme a lancé une grande campagne pour remplacer les anglicismes qui tapissent fora, salons et gazouillis par des bretonnismes. Je ne peux que soutenir cette proposition.

  • Buzz = reuz. Exemple : l’affaire Ribery a fait du reuz. Si le reuz ne concerne que la Bretagne, on peut utiliser la variante breuzh (avec des vrais morceaux de BZH dedans). Exemple : les panneaux de Landrevarzec ont fait du breuzh.
  • Geek = pen bleo (Geek ça fait un peu soirée-disco alors que pen bleo donne la dimension pathologique de l’addiction aux nouvelles technologies. Exemple : Fillon est un pen bleo).

L’auteur s’attaque d’ailleurs à tous les vocables anglais, même très courants. Celui qui m’a fait le plus rire, c’est « shit = butun drol ». C’est un double jeu de mot anglais-breton. Il faut avoir souffert à Saint-Pol, Plouescat et Quimper pour comprendre.

Turing Machine

Lorsque le mathématicien Alan Turing a développé sa théorie, il a imaginé une machine comprenant :

  • un ruban infini sur lequel sont inscrits des symboles,
  • une tête de lecture qui peut lire ou écrire un symbole à la fois,
  • une suite finie d’instructions qui changent le symbole courant et déplacent la tête de lecture.

À quoi sert cette machine ?

Elle décrit simplement le fonctionnement de tout ordinateur. Tout ce qui peut s’écrire comme une suite finie d’instructions, c’est-à-dire tout programme ou algorithme, peut donc être exécuté par cette machine. Avec un ensemble bien choisi d’instructions, une machine de Turing peut simuler n’importe quelle autre machine de Turing : c’est ce qu’on appelle une machine de Turing universelle.

À quoi ça ressemble ?

Une machine de Turing est d’abord une expérience de l’esprit. Néanmoins, rien n’empêche d’en construire une. C’est ce qu’a fait Mike Davey.

(Via Seweryn)

Google Sync pour Mac et iPhone

La dernière version de l’iPhone OS supporte la synchronisation Active Sync. Comble de joie, les applications Google dont je suis féru font la même chose. À moi les calendriers, mails et contacts synchronisés automatiquement. Reste à savoir comment câbler tout ce bazar. C’est le but de ce petit tutoriel.

1. Préparer la synchronisation

Nous faisons l’hypothèse que vous avez tous vos calendriers dans iCal, vos contacts dans le Carnet d’adresses et vos mails dans Google Mail. Vos données sont donc avant tout sur votre bureau. Vous prendrez donc soin, avant toute chose, de synchroniser votre iPhone avec votre bureau par iTunes. Attention, une fois votre iPhone configuré avec Google Sync, il va effacer tous ses calendriers et contacts et les remplacer par les données de Google. Il est donc crucial de tout faire dans l’ordre.

Première étape : faire des sauvegardes.

Deuxième étape : faire des sauvegardes… Bon j’arrête.

1.1. Sauvegarder ses calendriers

Vous êtes quelqu’un de bien organisé donc vous avez plusieurs calendriers pour le travail, la vie privée, certains projets, etc. Il vous faut donc les sauvegarder un par un. Ouvrez iCal, sélectionnez chaque calendrier et choisissez le menu Fichier > Exporter > Exporter. Réservez à température ambiante.

1.2. Sauvegarder ses contacts

De la même façon, sauvegardez chaque groupe de contacts du Carnet d’adresses en sélectionnant chaque groupe et en choisissant le menu Fichier > Exporter > Exporter vCard. Réservez.

1.3. Sauvegarder ses emails

Si vous utilisez Mail sur votre Mac, il est configuré en POP, en IMAP ou en Exchange. Peu importe, tous vos mails sont de toutes façons chez Google. Fastoche.

Si vos mails ne sont pas chez Google, vous pourrez néanmoins y accéder sur votre iPhone ou votre bureau en configurant un autre compte.

2. Importer dans le Google

Nous allons maintenant importer toutes nos informations dans Google. Attention, vous allez avaler la pilule bleue.

2.1. Importer ses calendriers dans Google Calendar

Vous devez créer un calendrier par calendrier sauvegardé précédemment. Sachez qu’un calendrier par défaut existe déjà chez Google. Rien ne vous empêche de l’utiliser, moi je m’en sers pour les événements personnels. Dans Google Calendar, choisissez Paramètres > Agendas. Créez un agenda puis choisissez Importer l’agenda. Sélectionnez le fichier à importer, puis le calendrier que vous venez de créer. C’est dans celui-ci que les événements seront ajoutés. Répétez pour chaque calendrier.

2.2. Importer ses contacts dans Google Mail

Dans Google Mail, choisissez Contacts > Importer. Sélectionnez le fichier d’adresses créé précédemment et c’est parti. Vous pouvez aussi créer des groupes, comme pour les calendriers.

2.3. Nettoyage

Il convient de vérifier que les données de Google sont maintenant présentables. Vous pouvez en profiter pour nettoyer vos calendriers et vos contacts. Sachez qu’avec Google Sync vous êtes limité à 25 calendriers, par exemple. Je pense qu’une dizaine de calendriers devraient être suffisants, même pour une personne très occupée. Vous pouvez aussi vous abonner à des calendriers externes.

Google collecte les adresses de vos correspondants dans le carnet d’adresses de Google Mail. Ce dernier devient donc rapidement une pétaudière. Mon carnet d’adresses sur mon Mac est bien mieux rangé et à jour. Vous pouvez donc éliminer les éventuels doublons dans Google. L’avantage, c’est que vous n’aurez qu’à faire le travail une seule fois, grâce à la synchronisation.

3. iPhone, le grand saut

On passe maintenant à la configuration de l’iPhone. Elle est on ne peut plus simple. Les instructions en anglais sont assez compréhensibles donc je ne donnerai ici que l’essentiel.

3.1. Configurer votre compte Google Sync

Il suffit d’aller dans les réglages, choisissez Mail, Contacts, Calendriers puis l’option Ajouter un compte. Pour Google Sync, choisissez Microsoft Exchange (je sais, je sais…). Les données de votre compte sont assez évidentes (votre nom d’utilisateur est votre adresse email complète). Le nom du serveur est m.google.com.

Votre iPhone va effacer tous vos calendriers et contacts par ceux de Google. Don’t panic (yet).

3.2. Définir les calendriers à partager

Toujours avec l’iPhone, allez sur google.com et connectez vous avec votre compte. Allez ensuite à l’adresse m.google.com/sync. S’il refuse de vous servir parce que vous parlez français, gardez votre fierté linguistique mal placée et changez de langue (Anglais US, par exemple). L’écran vous propose de sélectionner les calendriers à afficher sur votre iPhone. Sauvegardez et c’est bon.

3.3. Vérifier que tout fonctionne

Normalement, vos calendriers et contacts Google sont donc apparus dans les applications respectives de votre iPhone. Sinon, vous pouvez maintenant paniquer.

4. Synchroniser avec son bureau

On repasse maintenant sur le Mac. Vous pouvez tout laisser comme ça mais vos calendriers et contacts ne sont pas vraiment synchronisés avec Google. Pour l’instant…

4.1. Configurer iCal avec Google Calendar

Vous pouvez conserver des calendriers locaux qui ne seront pas synchronisés. Pour ma part, j’ai tout mis online, c’est quand même beaucoup plus pratique. Allez dans les préférences d’iCal, créez un nouveau compte, sélectionnez le type Google puis rentrez vos informations. Dans les paramètres du compte, allez dans l’onglet Délégation et choisissez les calendriers Google à afficher.

4.2. Configurer le Carnet d’adresses avec Google

Dans les préférences du Carnet d’adresses, cliquez simplement sur votre compte local et sélectionnez Synchroniser avec Google. Et hop !

4.3. Synchroniser la lecture des mails avec Google Mail

En fonction de votre lecteur de mail, plusieurs solutions s’offrent à vous. Étant donné que l’espace disque de Google Mail n’est  pas limité, vous pouvez utiliser IMAP pour avoir vos emails toujours avec vous, sur votre bureau ou sur votre iPhone.

Conclusion

Si vous êtes arrivé jusque là sans encombre, bravo. En cas de problème, les commentaires sont très bien venus !

Sept logiciels sur mon Mac

On me demande souvent comment je fais pour être si productif et efficace. Même si la phrase précédente est complètement fausse, voici sept logiciels qui sont sur mon mac comme les sept doigts de la main, c’est-à-dire indispensables et toujours ensemble :tools.jpg

  1. Cyberduck

    Cyberduck est un outil pour naviguer sur les serveurs de fichiers. Il gère les signets et retient les mots de passe, ce qui permet de se connecter en un clic. Je l’utilise pour plus d’une dizaine de serveurs différents (mes serveurs perso, les serveurs pro, les cachettes des copains, etc). Je ne me vois pas taper mes commandes ftp à la main. Et pourtant je pourrais… mais je me fais vieux, je m’embourgeoise.

  2. Dropbox

    Imaginez que vous vouliez partager un fichier rapidement avec un ami. Fastoche, vous lui envoyez un email. Et si le fichier fait 500 Mo ? Pas possible. Imaginez que vous voulez envoyer un fichier à tout le monde, sur facebook ou twitter par exemple. Il vous faut un serveur quelque part (et Cyberduck). Vous n’en avez pas ? Dommage. Vous balancez ça sur megaupoad ? Pas classe…

    C’est pour tout cela que Dropbox est un miracle permanent. Vous prenez un fichier, vous le déposez dans votre dossier Dropbox et boum. Il est téléchargé et disponible. En public ou en privé. Sur le web ou sur le bureau de vos amis. Entre vos ordinateurs, aussi. Dropbox est plus efficace et mieux intégré que MobileMe, la solution d’Apple : c’est dire comme c’est bien. Ah j’oubliais… c’est gratos.

  3. Evernote

    Evernote est un outil de prise de notes « dans les nuages ». Vous lisez une page web intéressante ? Une note. Vous avez un document important à lire ? Une note. Vous devez absolument racheter du PQ ? Une note. Vous avez un iPhone et vous tombez à 2h du matin sur un flyer qui vous intéresse (toute ressemblance, blabla…) ? Une photo ! Et une note. Le tout est synchronisé avec le site et avec vos ordinateurs. Le plus fort, c’est que vous pouvez prendre une photo d’une carte de visite ou d’un poster avec l’application iPhone, la retrouver sur votre ordinateur de bureau et Evernote fait de la reconnaissance de caractères. Donc vous pouvez toujours retrouver les infos. Juste brillant. Et gratuit aussi.

  4. TextMate

    C’est mon éditeur de texte favori, ma boîte à outils. TextMate est extensible, supporte des dizaines de langages différents et tout un tas de plugins. Il est aussi entièrement configurable. Il est tellement polyvalent qu’il est lancé en permanence sur ma machine.

  5. OmniGraffle et Pixelmator

    Deux outils payants mais qui valent largement leur prix. OmniGraffle est un outil de dessin de diagrammes. C’est le meilleur logiciel de cette catégorie, et de loin, sur toutes les plateformes. Ultra-performant, extensible et fiable, il permet de réaliser des diagrammes complexes avec simplicité et élégance. Quant à Pixelmator, c’est la même chose pour la retouche d’images. Je suis une buse en logiciel de retouche alors il me faut quelque chose de simple. Celui-là suffit largement à mes besoins.

  6. 1Password

    Le grand problème de l’homo connecticus, si on oublie son nom à la con, c’est de retenir des dizaines de mots de passe différents pour tous les sites web qu’il utilise. Vous n’utilisez pas qu’un seul mot de passe pour tous les sites, non ? C’est bien ce que je pensais. 1Password est la solution idéale. Il peut générer des mots de passe aléatoires, il les stocke en sécurité et il remplit les formulaires de connexion à votre place. Plus aucune excuse pour avoir des mots de passe différents, longs et durs pour chacun de vos sites. Je l’utilise intensivement dans Safari et sur mon iPhone.

  7. The Google

    Pour tenir en respect le flot de tâches, de nouvelles, de projets qui m’arrivent sur le coin de la figure, j’utilise très souvent les outils web. Pour la gestion quotidienne des emails, des contacts, de mes agendas, j’utilise Google. Il se synchronise automatiquement avec mon iPhone. Très pratique.

P.S. : pour écrire ce billet, j’ai utilisé ecto. Pas mal…

La maison web : charpente et peinture

Vendredi et samedi se tenait le WIF Belgium, la manche belge du Webdesign International Festival, organisée par l’agence web namuroise Dogstudio. Durant deux jours, on pouvait assister gratuitement à une série de conférences et ateliers. Mais surtout, durant la Webjam, des équipes belges s’affrontaient pendant 24 heures pour créer un site web. L’épreuve consistait à imaginer le nouveau portail belgium.be. Les vainqueurs gagnent un voyage à Limoges pour la finale. On ne fera pas de blague sur Limoges, c’est pas si pire.

Après quelques abandons pour des causes diverses (fatigue, bière, jeux en réseau), cinq prix ont été attribués. Le prix du jury revient à l’équipe Lost Boys, qui propose de reconstruire la Belgique avec beaucoup d’humour. Le prix des étudiants revient à l’équipe Leser de l’HEAJ, qui démontre de belles qualités techniques. Le deuxième prix revient à l’équipe EPIC, pour leur idée d’application iPhone en réalité augmentée qui, si elle suit la tendance, est très bien réalisée. Enfin, le premier prix revient à l’équipe Pfaff Staff pour leur interprétation très drôle et décalée du sujet, puisqu’ils vous proposent de vous offrir un belge à vos mesures (la livraison en 24 heures est possible). La qualité graphique est remarquable et fourmille de bonnes idées.

Bigger Than Pixels

On soulignera la performance des copains de Bigger Than Pixels (@gregone@exibit et @mychacra ici en photo ((Photo de paperjam / CC BY 2.0))). Vous pouvez suivre leurs aventures sur leur tumblr. Ils ont interprété le sujet de manière beaucoup plus classique, mais aussi beaucoup plus intéressante, à mon avis. En effet, un tweet de Roald Sieberath, serial entrepreneur belge bien connu, m’a inspiré la rédaction de ce billet :

Web in Belgium: les charpentiers à Bruxelles (#fosdem) et les décorateurs à Namur (#wifbelgium).

Si le parallèle entre le FOSDEM, le forum international des geeks purs et durs, et le WIF est amusant, l’analogie avec la construction est limitée. Une maison, ce n’est pas qu’une charpente et de la peinture. Je ne voudrais pas faire mon chieur (juste un peu) et je félicite sincèrement tous les candidats et les lauréats pour leur superbe travail et Dogstudio pour l’organisation. On remarquera quand même que les lauréats du WIF, s’ils ont réalisé avec talent de très belles décorations, n’ont pas jugé utile de s’intéresser au plan de la maison, à l’inverse de Bigger Than Pixels (par exemple). Il me semblait que le design, c’était la forme et la fonction.

P.S. : la liste des participants et leurs projets sont par là, jetez-y un coup d’œil. 🙂

iPad : le consensus des analystes

Paroles, paroles, paroles…

Je lis beaucoup de sites et d’opinions sur le dernier produit Apple. Entre les fanboys ineptes et les ravis de la crèche qui ont découvert l’informatique la semaine dernière, je frise l’overdose. Si l’on enlève ceux qui racontent n’importe quoi (ils sont nombreux) et ceux qui ne l’ont pas encore essayé, on peut résumer le consensus des analystes par… rien. Comme dit justement David Pogue, le monsieur technologie du New York Times et connaisseur d’Apple : “anyone who claims to know what will happen will wind up looking like a fool.” À défaut de pouvoir prédire l’avenir, faisons le tour des lieux communs vus ces dernières semaines sur le web.

L’iPad est un gros iPhone

Entre l’iPad et l’iPhone, après tout, la technologie est similaire, le système d’exploitation est à peine modifié, le nom est tellement ressemblant. Et là, c’est le drame. Tu es un chroniqueur en mal d’accroche pour une pige vite torchée ? Tu tombes dans le piège sordide tendu par ta propre médiocrité. Même à toi, il n’aura pas échappé que l’iPhone est un téléphone mobile. Il est donc destiné à être trimballé dans la poche. L’iPad est un… truc. Qui ne rentre pas dans la poche. Et qui ne permet pas de téléphoner. Les usages sont différents, la comparaison n’a ni queue ni tête. Mais à quoi sert l’iPad, alors ? Si tu ne sais pas à quoi ça sert, c’est que tu n’es pas dans la cible. Tu vas pouvoir continuer à dépenser tous tes sous pour fumer du crack.

Il lui manque juste un truc

La technologie bleeding-edge, la dernière norme, le dernier gimmick ? Ma grand-mère s’en fout. Ma mère s’en fout. Je m’en fous. La technologie n’est pas assez révolutionnaire ? Mais Apple ne te doit rien, mon petit père. Je pense même que Steve Jobs t’en veut personnellement. Oui, c’est ça. Ils ont lu sur ton skyblog que tu voulais un mini-projecteur vidéo HD qui fait également GPS et blender. Le tout à moins de 100 dollars. Et un mars. Et c’est pour ça qu’il n’y a rien de tout ça dans l’iPad ! C’est sûrement ça. Ou alors tu es con. Possible…

Y a pas de multi-tasking

Si tu arrêtais le crack et que tu te prenais de la Ritalin, tu pourrais enfin te consacrer à une tâche à la fois. Je ne vois pas en quoi la possibilité d’être interrompu à tout bout de champ peut améliorer la productivité, le confort d’utilisation ou l’expérience quand on lit un magazine ou qu’on lit un superbe article de blog comme celui-ci.

Mais y a même pas de Flash-euh !

C’est balot. Adieu xtube et les pubs. Adieu la typo moche, les jeux qui rament, le contenu mal indexé et peu accessible. Si seulement le web était aussi fermé que Flash, dans quel monde merveilleux vous seriez, hein ? Toi et tes copines de xtube.

Je ne lirai jamais sur un écran

À moins que tu ne l’aies imprimé, si tu lis cet article alors tu es en train de faire un gros effort. Je t’en remercie (on choisit pas son public). Sache que j’ai pu admirer les écrans à encre numérique. C’est une superbe technologie pour émuler du papier. Malheureusement, vu le déclin de la presse imprimée sur du papier pas numérique, je ne suis pas sûr que reproduire ce format soit un business d’avenir. M’enfin je suis toujours prêt à reconnaitre mes erreurs.

Mais alors, l’iPad est-il pour moi ?

J’en sais rien et franchement, je m’en fous. Je suis un gros consommateur du web. Les scénarios d’utilisation présentés par Apple me plaisent, ils m’évoquent des choses que je fais. Est-ce que j’en achèterai un ? Pas avant d’avoir pu l’essayer. Pas con.