Une étude néerlandaise publiée dans le New England Journal of Medicine démontre l’efficacité du transfert de matière fécale pour soigner une infection intestinale par la bactérie Clostridium difficile. Cette infection provoque des diarrhées, vomissements et de la fièvre. Elle tue des milliers de personnes chaque année (14 000 rien qu’aux États-Unis). Elle est souvent contractée à l’hôpital à la suite d’un traitement antibiotique qui a détruit la flore intestinale normale. Avec un traitement classique par antibiotique, 20% des patients sont victimes de rechute. Avec le transfert de matière fécale, la guérison atteint presque 100%.
Le traitement est très simple. Il suffit de prélever des matières fécales chez une personne en bonne santé. Ces matières contiennent plusieurs milliers d’espèces de bactéries différentes. Toutes ces bactéries saines forment un écosystème en équilibre. C’est cet écosystème qui est détruit par les traitement antibiotiques, permettant à une bactérie opportuniste comme C. difficile de prospérer. Les matières sont ensuite diluées dans une solution saline et infusées dans l’intestin du patient par les voies naturelles.
Vous remarquerez qu’on peut généraliser cette info combinant what the fuck, science, écologie et médecine. La notion de diversité et d’écosystème en équilibre ne s’applique pas qu’aux intestins. Quand un agriculteur stérilise son champ avec des produits « phytosanitaires », il s’expose à des rendements plus faibles à cause de l’érosion. Quand un gouvernement interdit la concurrence entre les taxis, il favorise la fraude et la montée des prix. Et un service merdique.