Je vais vous entretenir aujourd’hui d’une nouvelle race de cons tout à fait extraordinaire. Cette nouvelle espèce est bien plus dangereuse que le conus domesticus. En effet, elle ne cherche pas à emmerder ses contemporains, comme son cousin le con commun. Elle n’a pas cet élan vital qui la pousse à signaler son importune existence en klaxonnant au feu rouge ou en tondant son gazon le dimanche à 9h. Non, cette espèce conspire littéralement contre l’humanité.
Quelle est donc cette étrange espèce d’humains ? me direz vous. Quelles sont ses moeurs ? Comment les reconnaître et les éviter ? Par quelles caractéristiques peut-on les différencier du con domestique, vous demandez-vous, la voix remplie d’inquiétude. Rassurez vous, c’est très simple. Vous pouvez à loisir les observer dans une activité qu’ils affectionnent particulièrement : l’écologie.
Par exemple, la BBC, l’Université d’Oxford et le Environmental Change Institute ont lancé il y a quatre ans un jeu éducatif sur l’écologie. Je sens déjà que votre curiosité est piquée. Qu’apprend-on dans ce jeu ? Hé bien que pour réduire les émissions de gaz carbonique, il faut réduire la population ! Quelle brillante idée, n’est-ce pas ? Cette idée a tellement plu qu’elle a même reçu le European Green IT Award.
Un jeu si formidable appelait une suite. Ce sera chose faite dans un mois ou deux et ça s’appelle Fate of the World. Cette nouvelle version proposera aux joueurs d’utiliser l’euthanasie obligatoire, de développer des armes biochimiques sélectives, de déclencher une guerre nucléaire, d’inciter les gens à la violence et de renverser des dirigeants. Tout ça bien sûr pour nettoyer la terre de toutes ces impuretés qu’on appelle les êtres humains. Je suis très impatient de pouvoir jouer au petit Hitler (un grand ami de la nature, lui aussi) et j’imagine que vous l’êtes tout autant.
Quand je pense que le dernier prix Nobel de médecine a été attribué à Robert Edwards pour le développement de la fécondation in-vitro… Ce savant est responsable de la surpopulation, il mériterait l’échafaud. Soyons sérieux un instant : le péril est gravissime, il faut absolument établir des mesures coercitives pour imposer le tri sélectif des êtres humains. D’ailleurs, je propose qu’on commence tout de suite. Les écologistes en premier, bien sûr.
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