Le nouveau gouvernement de Nicolas Sarkozy compte plusieurs personnalités de gauche. Bien sûr, le PS est immédiatement tombé dans le panneau. Dans un geste plein d’élégance, d’ouverture d’esprit et de fair-play, François Hollande les a sur le champ vouées aux gémonies. On peut certes reprocher à ces personnes de ne pas avoir respecté la discipline du parti (pour ceux qui en sont). Mais on ne peut pas les attaquer sur leurs convictions. Bernard Kouchner ou Martin Hirsch ne sont ni des godillots, ni des pantins. Ils mesurent très bien le gain politique que Nicolas Sarkozy peut tirer de leurs ralliements. Mais ils savent aussi, et ces deux personnes en particulier croient fermement à l’action politique, que pour changer les choses, il vaut mieux être au gouvernement que dehors. Le PS n’a pas les moyens politiques d’appliquer son programme, si tant est qu’il en ait encore un. Et même s’ils étaient aux affaires, ils auraient comme d’habitude écarté Kouchner, un homme à la stature internationale incontestable, pour quelqu’un de moins bon. Je comprends donc parfaitement qu’un homme de conviction et d’action comme Kouchner ait choisi le maroquin plutôt que le strapontin. Et je leur souhaite bonne chance : il va quand même falloir supporter Christine, Michèle, Roger, Alain et les autres…