Genre et christianisme

Des associations catholiques se sont récemment émues qu’on puisse enseigner quelques éléments de théorie du genre à des lycéens. Il n’y a pourtant rien dans cette théorie qui contredise la pensée chrétienne, même si son objectif émancipateur est à l’évidence très progressiste. Je ne pensais pas qu’on pouvait aborder cette théorie sous l’angle religieux. Baroque et fatigué l’a fait. C’est brillant.

« [L]a théorie du genre permet de prendre conscience que tout ce que nous prenons pour des évidences est en fait le résultat d’un lent processus, auquel ceux qui nous ont précédé ont contribué. En tant que chrétien, la lecture que j’en fais est la suivante : nous ne serions pas ce que nous sommes, nous n’aimerions pas comme nous aimons si le Christ ne s’était pas incarné – et ceux qui ne sont pas chrétiens admettront volontiers qu’ils n’aimeraient pas comme ils aiment si un certain Jésus de Nazareth n’avait pas donné certains enseignements il y a deux mille ans. Nous ne serions pas ce que nous sommes, nous n’aimerions pas comme nous aimons s’il n’y avait pas eu Aristote, Augustin, Dante, Shakespeare et Stendhal. »

Questions de genre, par Baroque et fatigué

Lettre à Brecht

J’ai reçu tout récemment un courrier rébarbatif, pour ne pas dire comminatoire, de la part de Brecht. Dans ce courrier, il précise :

La nature de vos activités nous fait supposer que vous mettez régulièrement des phonogrammes à la disposition du public moyennant la technique connue sous la dénomination ‘podcasting’.

En annexe vous trouverez les tarifs qui couvrent l’usage de ces phonogrammes. Si vous envisagez de commencer à offrir des phonogrammes par podcasting, vous serez à même de bénéficier d’une ristourne de départ de 30% sur les tarifs normaux pour la première année d’exploitation. Pour les deuxième et troisième années, les ristournes s’élèvent à 15% et 5% respectivement.

J’ai omis de vous dire que Brecht n’est pas un ami. Il travaille pour une sorte d’organisation chargée de rançonner collecter de l’argent au nom des ayant-droits de l’industrie musicale. Comme il est apparemment très généreux (30% !), je me suis cru dans l’obligation de lui répondre :

Bonjour Monsieur,

Je suis l’animateur et producteur de l’émission radiophonique Homosphère diffusée sur RUN (107.1MHz à Namur), radio culturelle et d’expression. Le but de Homosphère est d’aborder des sujets liés à l’homosexualité et plus largement aux questions de genres, avec dès que possible un ton décalé. Dans ce cadre, je mets à disposition les enregistrements de certaines émissions sur le site de l’émission. Ces enregistrements ont été montés afin de supprimer les passages musicaux diffusés à l’antenne. Par conséquent, seules les voix des autres chroniqueurs de l’émission, des invités et la mienne subsistent sur ces enregistrements. En tant que producteur de l’émission, j’en suis donc également l’ayant-droit exclusif.

En conséquence, d’après vos tarifs, en prenant l’hypothèse d’une centaine de téléchargements par émission et sachant qu’il y a plus de 50 épisodes disponibles, je considère que c’est vous qui me devez, cher Monsieur, la somme de 50€. Je vous prie d’effectuer le règlement de cette somme dès réception de la facture que je ne manquerai pas de vous faire parvenir.

Très cordialement,

G., animateur et producteur de l’émission Homosphère.

Je suis donc resté très poli.

Homosphère, émission de rentrée !

Ce blog reprend son rythme de croisière. On a toujours raison entame une deuxième saison avec plus de contenu, plus de chroniques, un meilleur son… Mais qu’en est-il d’Homosphère (la planète d’un autre genre) ?

rainbow flag

L’émission de radio que j’anime sur RUN entame sa quatrième saison. Nous passons maintenant à un rythme hebdomadaire, tous les mardis soirs de 20h à 21h en direct sur le 107.1 MHz à Namur et partout dans le monde sur run.be.

Dans cette première émission de la nouvelle saison, nous évoquerons le don du sang en revenant sur la polémique et un site de tourisme gay avec une interview de son créateur. Nous aurons également droit à une chronique décalée et à l’agenda de la semaine.

A bientôt à la radio ou sur le web. 😉

EDIT: et voilà le podcast tout beau tout chaud : Download

Pourquoi la Gay Pride ?

Un très beau billet chez Colin Ducasse m’a d’abord incité à commenter puis à aborder ici le « douloureux » sujet de la Gay Pride. On reproche à ces événements, en Occident en tout cas, d’être devenus à la fois trop consensuels, trop commerciaux, trop trash, trop ceci, trop cela.

J’ai toujours été un fan de cet événement, quelles que soient les circonstances. Moi non plus, je n’y vais pas parce que je suis « fier », malgré mon petit côté militante. Ce que je préfère, c’est participer à cet instant particulier où des gens qui ne se croisent jamais sont ensemble. Ce n’est pas une communauté, non, juste un rassemblement hétéroclite. Et moi qui porte des vêtements très classiques, qui clubbe de temps en temps, j’aime bien croiser des drag improbables et des travelos et des trans et des paillettes et des plumes dans le cul et des punks à crête. J’y rencontre des amis et des inconnus. Je m’y sens différent, étrange, décalé et parfaitement à l’aise.

Est-ce pour choquer le bourgeois ? Celui qui regarde des nibards au journal télévisé de TF1 et sur les murs du métro toute la journée ? Même pas. Je ressens simplement comme une sympathie, un certain sentiment de sérieuse légèreté qui me plaît. La liberté, après tout, ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

Franc belge dans tes oreilles – podcast et radio

Deux petites pubs pour ceux qui y auraient encore échappé :
Homosphère, la planète d’un autre genre. Une émission que j’anime un lundi sur deux sur la RUN, qui parle des pédés, des gouines, des trav, des trans et toutes ces sortes de choses. Moi-même, si je ne me retenais pas, je deviendrais hétérosexuel, c’est dire ! Disponible en podcast.
On a toujours raison, le meilleur podcast du monde connu. Où l’on parle de tout et de rien dans une ambiance détendue et alcoolisée. On espère franchement finir le prochain en se tapant dessus.

Rhoo et puis Carte Blanche, l’excellente émission du dimanche soir sur la RUN, pour laquelle je ne suis responsable de rien mais que tous mes vœux accompagnent.

Prochaine émission : homosexualité dans la bande dessinée

La prochaine émission d’Homosphère traitera de la représentation de l’homosexualité et des homos dans la bande dessinée : d’Alix (et ses jupettes) au journal de Fabrice Neaud en passant par Tintin (Tchang, il en est, non ?) et Titeuf.

C’est lundi soir de 19 h 30 à 20 h 30 sur la RUN (107.1 à Namur) ou en streaming.

Au fait, vous avez des personnages ou des auteurs préférés, dont l’œuvre vous semble particulièrement homo-érotique ou simplement gay-friendly ?

C'est l'heure du bilan

La semaine fut riche, très riche.

Lundi. Émission en direct du Caméo pour le FIFF. Fred et Yves ont parlé du cinéma québécois. J’ai fait une courte apparition au micro pour dire des bêtises et c’était déjà fini…

La « crise » (de nerfs) financière affole les ministères et les banques centrales. Les libéraux orthodoxes se cachent pour mourir.

Mardi. On chante des chants scouts.

Mercredi. Travail tard le soir. On fait pas un métier facile, hein ?

Jeudi. Dernière émission en direct. Chanson live de Lucka. Interview de John Barbu.

On parle du concert spécial « nouvelle fréquence » de RUN au Belvédère.

Vendredi. Drum’n bass, dubstep, électro… Si tu comprends pas, c’est que t’es un peu trop vieux.

Quatre heures du matin. Superbe live électro. Cerise. Gateau.

Un peu de verre brisé et une excellente soirée.

Et demain ? Demain ! Émission d’Homosphère consacrée à l’élection présidentielle américaine, en présence du plus américanophile de mes colocs. Je ne pense pas qu’on dise beaucoup de bien de Sarah Palin.

Terminons sur une note musicale et humouristique.

C’est nul, mais nul…

Festival International du Film Francophone de Namur

La RUN émettra en direct du cinéma Caméo de 19h30 à 21h à partir de demain et jusque jeudi prochain. On y parlera presqu’exclusivement de cinéma, durant le Festival International du Film Francophone qui se déroule à Namur.

Vous m’entendrez donc causer dans le poste de samedi à lundi ainsi que jeudi, quand je ne chipote pas avec la table de mixage. C’est aussi l’occasion de me gaver de courts métrages au point de saigner du nez. Joie, bonheur !

Si je ne suis pas mort d’épuisement, je ferai un petit sujet ce weekend au milieu des festivaliers, histoire de prendre la température. Et puisqu’un bonheur ne vient jamais seul, signalons aussi le festival RUN au Belvédère du 3 et 4 octobre prochains, pour célébrer en fanfare le passage à notre nouvelle fréquence, une fréquence qu’elle est mieux, qu’elle est plus belle, qu’elle a le poil brillant et la truffe humide. Si, si…

Attachez vos ceintures

Samedi matin. Je donne cours jusqu’à midi. J’ai une demi-heure pour photocopier ces énoncés mais l’imprimante et la photocopieuse conspirent contre moi. La loi de Murphy est implacable.

Samedi après-midi. Ce weekend, c’était la Grande Braderie de Lille, une occasion de plus de revoir les amis. Je file prendre mon train mais le voyage fut particulièrement catastrophique. On perd le pantographe, on change de train(s), on patiente longtemps sur un quai venteux. Heureusement, le temps n’était pas trop mal.

Le reste de la soirée fut essentiellement composé de bière, de frites, de moules et de blagues vaseuses sur ces dernières. On finit par regarder le pavé et boire de la vodka polonaise dans des verres givrés. Je dépasse le mur du çon avec une histoire d’éponge à foutre et une blague raciste du plus mauvais goût.

Dimanche. Je rentre mollement à la maison, en espérant que le voyage se déroule (pour une fois) sans encombre. Le contrôleur s’étonne que mon billet aller-retour soit poinçonné deux fois hier. Je lui fais remarquer qu’habitant à Namur et repartant de Lille ce dimanche, j’aurais difficilement pu tromper la si diligente et performante SNCB, ainsi que la vigilance de son personnel dont l’acuité intellectuelle est légendaire (ce qui veut dire qu’elle est plus fantastique que réelle, donc). J’ai calmé mes envies de meurtre en écoutant David Bowie.

Divers. L’épisode pilote d’un podcast qui promet : Bonjour Bonsoir (point be). Peut-être les 17 plus belles minutes de votre vie. Satisfait ou remboursé.

Ce soir. Homosphère sera consacrée au cinéma LGBT, et plus particulièrement à son évolution ses dernières années. Normalisation ? Banalisation ? Le cinéma militant a-t-il fini par imposer des thèmes, une vision au cinéma plus mainstream ? Olivier, de l’association La Lucarne, sera là pour nous en parler.