Bicyclette 2.0, application iPhone et iPad pour les vélos en libre service à Bruxelles et Namur

Si comme moi vous prenez souvent les transports en commun, une nouvelle application pour les vélos en libre service pourrait vous intéresser. Bicyclette est une application iOS gratuite pour iPhone et iPad qui permet de trouver rapidement un vélo en libre service. La première version ne fonctionnait que pour les Vélib à Paris. La version 2.0 qui est en bêta-test proposera plus de 50 villes en France et dans le monde, dont les Villo à Bruxelles et Li bia vélo à Namur.

L’application est très simple. Elle utilise la géolocalisation pour vous indiquer sur une carte les stations de vélo à proximité, les vélos restant et les places libres pour vous garer. Si vous avez des stations préférées, vous les mettez simplement en favori. L’application va alors définir une geofence (barrière virtuelle). Quand vous approchez d’une station favorite, Bicyclette vous notifie des vélos et des places disponibles automatiquement. Efficace, non ?

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Nicolas cherche des testeurs pour son application, c’est l’occasion de lui demander pourquoi et comment il l’a conçue :

— Ça fait combien de temps que tu développes Bicyclette ?

— Au total, j’ai bien dû y passer 3 ou 4 mois de travail. En fait, j’avais fait la toute première version en une soirée [fin 2010], parce que j’en avais besoin et que l’application Vélib officielle était vraiment nulle. A l’époque Cyclocity/JCDecaux, le prestataire pour Vélib, interdisait toute réutilisation de ses données et faisait retirer de l’App Store les applications tierces. Mais depuis l’été dernier, en raison des discussions autour de l’open data, il a été décidé d’un « moratoire sur les retraits ». J’ai vu apparaitre un paquet d’applications de qualité variable, et je me suis décidé à sortir la mienne.

— Pourquoi l’open source ? Tu as un business model, comme disent les étudiants d’école de commerce ?

— Le projet était open source par nécessité, à l’origine. Je ne pouvais pas le publier [sur l’App Store] de toute façon. Espérer gagner de l’argent en mettant à disposition des données déjà accessibles un peu partout dans des applis tierces, et récupérées de façon plus ou moins officielle, ce n’est pas un vrai business plan. Je fais ça avant tout pour le plaisir. D’un autre côté, comme je suis freelance, ça me ramène quelques clients. Il y a aussi un système de dons (In-App Purchase) dans l’application, environ 1 personne sur 100 donne quelque chose.

— Bicyclette 2.0 s’étend à 50 villes. Comment récupères-tu toutes ces données ?

— C’est un casse-tête ! Il faut que je fasse une note de blog là dessus. La première source, ce sont les projets open source comme le mien. J’ai aussi analysé les sites web ou le trafic réseau des applications. En fait, sur toutes les villes et les réseaux, il y en a 5 ou 6 qui ont une vraie politique open data, par exemple Rennes et Bordeaux. J’ai essayé d’entrer en contact avec les responsables de chaque réseau : la plupart du temps, je n’ai pas eu de réponse ou seulement « j’ai fait suivre aux personnes compétentes ». La plupart de ceux qui se sont donné la peine de répondre m’ont dit en substance : « euh, faites comme vous voulez ». En général, ils ne voyaient pas franchement ce que je voulais faire, alors leur parler d’open data…

— Tu as traduit ton application ? Tu vises la domination mondiale ? Tout cela n’est qu’un affreux complot ?

L’application est traduite en français et en anglais (le site viendra). Les gens de Nextbike, le plus gros réseau allemand, m’ont fait une super surprise et m’ont carrément envoyé les traductions de l’application sans que je leur demande !

— Quelles sont les prochaines étapes après le lancement de la version 2 ?

— Comme je le disais, je fais ça pour le plaisir. D’un autre côté, c’est bon pour mon business. Et puis, je ne suis pas un intégriste de l’open data, mais si ça peut faire avancer la réflexion, c’est aussi bien.

Toutes les données de Bicyclette sont accessibles.

La version 1 de Bicyclette est disponible sur l’App Store.

Enregistrez vous pour participer au bêta test de la version 2. Si vous êtes néerlandophone, n’hésitez pas à aider Nicolas pour la traduction.

Suivez Nicolas sur twitter.

Namur soutient le Belvédère

Je vous avais parlé du Belvédère l’année dernière. C’est une salle de concert unique à Namur et dans la région qui remporte un beau succès avec une programmation très diverse, qui reflète les musiques actuelles. Malheureusement, la région wallonne a décidé de ne pas renouveler sa subvention à l’association Panama qui gère le lieu. Même si les choix budgétaires sont parfois difficiles en ces temps de crise, je regrette que la région (au travers de son ministre André Antoine) ne mise pas sur des projets gagnants.

Bonne nouvelle, néanmoins : la Ville de Namur vient de décider d’accorder un subside exceptionnel de 10 000 € à l’association pour 2010. C’est encore insuffisant pour financer les trois permanents mais c’est un signe de confiance que l’échevine de la culture Anne De Gand et le collège communal adresse à l’association. Il reste à frapper aux portes des (nombreux) autres niveaux de pouvoir pour essayer de sauver tout le travail accompli.

Le communiqué du cabinet De Gand

Suite à la décision du Ministre de l’Emploi, Monsieur André ANTOINE, de ne pas renouveler les points APE de l’asbl Panama – « le Belvédère » -, malgré son succès incontestable, le Collège, sur proposition de l’Echevine de la Culture Anne DE GAND, proposera au Conseil d’allouer un subside exceptionnel de 10.000 € en 2010 sur ses budgets culturels, et ce en plus des 3.000 € déjà octroyés en 2009.

Depuis son lancement en novembre 2007, Le Belvédère est soutenu activement par la Ville de Namur. Celle-ci a mis gratuitement le lieu à disposition et a entrepris divers travaux d’amélioration du bâtiment (nouvelle chaudière au gaz, étanchéisation du toit, …). Très rapidement, Le Belvédère est devenu le temple namurois des musiques actuelles et l’un des moteurs les plus dynamiques de la vie culturelle namuroise. Son rayonnement s’étend dans toute la Communauté française, voire en Belgique. Le travail de cette équipe passionnée est fructueux : sur deux ans, plus de 400 événements, plus de 200 artistes programmés et des milliers de visiteurs et de fidèles confirmés.

Le Collège communal soutient Le Belvédère et souhaite voir vivre avec toujours autant d’intensité cette unique salle de concerts permanente à Namur. La Ville de Namur espère vivement que le Ministre ANTOINE puisse rapidement trouver une solution qui pérennise l’institution.

Panique au Belvédère

Le ministre André Antoine (son blog) vient de supprimer une subvention à l’association Panama qui organisait au Belvédère, sur la citadelle de Namur, de nombreux événements musicaux. J’y ai passé, comme beaucoup d’habitants de la région, de très bonnes soirées. Le Belvédère propose une programmation éclectique, décalée, intéressante et très vivante. Deux cents artistes s’y sont produits chaque année depuis deux ans. Tout ce travail est mis en péril par cette décision.

Interview de Ben Hageman

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Reportage de Moodio.TV sur le Belvédère.

http://www.moodio.tv/widget/video_widget.swf?vID=65&lang=fr

Vous pouvez vous tenir informé en rejoignant le groupe Facebook du Belvédère, en les suivant sur twitter, ou en signant la pétition de soutien.