OpenOffice, la suite

Après un peu moins de 24 heures de compilation (j’espère que ccache fonctionne bien), j’ai enfin obtenu un binaire… qui fonctionne. J’ai même une preuve :

OpenOffice natif sur Mac

Maintenant, au boulot ! Je veux dire mon vrai métier, OO attendra ce soir.

P.S.
L’installation télécharge également expat, curl, fondu, python, etc. Le répertoire des sources après une compilation complète pèse la bagatelle de 6 Go, et encore pour seulement deux langues. Much ado

Compilation d'OpenOffice.org

[jLanguage default= »french »][french][/french][english][/english][french]Je tente de compiler le port pour Mac OS X d’OpenOffice. Toute la documentation est sur le Wiki, fort bien fait d’ailleurs. Pour l’instant, pas de problème. La première remarque, c’est la quantité industrielle de dépendances qui sont empilées sur le CVS :

  • une version de make appelée dmake, abandonnée depuis longtemps ;
  • BerkeleyDB 4.2 ;
  • Boost (vous prendrez bien un peu de Python ?) ;
  • libXML 2 ;
  • libegg ;
  • freetype 2 ;
  • BeanShell (un petit café pour faire passé l’indigestion ?)…

Et j’en passe et des meilleurs ! Il ne doit manquer qu’une version 1.x du noyau Linux et tout le CPAN archivé en 1999… Il paraît que certains mettent 24 heures à compiler la bête. La nuit sera longue.[/french]
[english]I am trying to compile OpenOffice on my Mac. The documentation is available on the wiki. It works as advertised and I obtained a binary… after almost 24 hours of compilation. The total amount of data is 6 Gb. It is huge and there are dozens of dependencies. That includes Python, BerkeleyDB, freetype, libxml2…[/english]

FOSDEM – Deuxième journée

Mono
Je dois confesser que je n’ai pas eu le courage de me lever ce matin pour assister aux premières sessions. Je suis arrivé à 14 h pour la conférence de Miguel de Icaza sur Mono. Les progrès sont considérables. Ils ont maintenant un outil d’aide à la migration (Moma) qui analyse le code d’une application écrite pour Microsoft .Net, fait un rapport sur les fonctionnalités utilisées qui ne sont pas encore implantées dans Mono et envoie tout ça sur un serveur Web. Ils ont ainsi obtenu des statistiques sur 1500 applications et ont maintenant de quoi organiser les priorités pour le développement de la compatibilité .Net/Mono. Ils ont les moyens de supporter plus de la moitié des applications .Net sans modification. Un autre tiers avec une bibliothèque de compatibilité et un peu de réécriture. Restent 20 % qui sont indécrottables et trop liés à la plate-forme Microsoft. Le plan de domination du monde se déroule donc sans accroc. Ça, c’était pour la partie « Business Applications ».
Dans la catégorie ludique. Il nous a également montré un gadget électronique (un smartphone, je crois) qui tourne entièrement sous Mono. La machine virtuelle Mono est également embarquée dans le jeu Second Life. Le langage de script LSL utilisé pour donner vie aux objets du jeu est compilé vers CIL, le langage commun à .Net/Mono, avec des gains en performance appréciables (on se demande comment ils faisaient avant, les gars de chez Linden Labs). Mono est également embarqué dans un framework de développement de jeu appelé Unity, malheureusement on a eu le droit qu’à une vidéo.
On notera enfin une petite erreur sur un des premiers slides : OCaml est un logiciel libre et non pas propriétaire, il est basé sur Caml Light qui avait déjà une machine virtuelle interprétant du byte-code à l’époque où ça n’était pas encore la mode (il y a plus de 15 ans) et surtout, OCaml bat Mono à plate couture en terme de performance.

Portage d’OpenOffice.org sur Mac OS X
Éric Bachard a présenté (malheureusement trop rapidement) les enjeux du portage vers Mac OS X durant un lightning talk. Il faut avoir le coeur bien accroché pour mettre les mains dans le code d’OpenOffice. Il y a 150 modules avec une forte dépendance, du code vieux de vingt ans (si si), du C++ (surtout) mais aussi du Java, du C, du Perl… Il y en a pour tous les goûts. La tâche est immense mais les progrès sont là. Ils cherchent des volontaires.

Optimisation d’application
Federico Mena Quintero, en plus d’être un gars bien sympathique, s’est fait le chantre de l’optimisation des applications. Son credo, c’est la mesure systématique des performances. Systématique au sens de scientifique. On fait un ensemble de mesure. On optimise un truc. On fait une nouvelle mesure… C’est fastidieux mais c’est le seul moyen d’améliorer les choses pour l’utilisateur, car plusieurs secondes de gagnées sur une opération ont un impact direct sur l’utilisabilité et l’ergonomie.

FOSDEM – Première journée

Le FOSDEM rassemble les développeurs de logiciels libres venant d’Europe et d’ailleurs. Première surprise, c’est très bien organisé. Il y a dix-huit sessions en parallèle mais tout a l’air de se passer sans encombre. Ils sont venus, ils sont tous là (vous pouvez écouter Aznavour). Il y a GNOME et KDE, les BSD, Sun et O’Reilly, Linux et Xorg. Je crois qu’ils n’ont oublié personne.
Je suis arrivé très tard… Je me suis donc baladé dans les stands. Une belle ambiance ! Ensuite, j’ai vu le keynote d’Andrew Morton, la deuxième moitié du noyau Linux. C’est quelqu’un de formidable mais j’ai failli mourir d’ennui en l’écoutant. Faisons fi de la forme car le message était clair : la pente est forte mais la route est droite. C’est toujours plus de serveur, de desktop, d’embedded et tutti quanti ! Linux est lancé à la conquête du monde. Il y a maintenant quatre (oui oui) solutions de virtualisation différentes disponibles dans le noyau, ce qui devrait être suffisant pour clore définitivement le débat sur cette technologie.
J’ai l’impression qu’il n’aime pas trop la virtualisation, le monsieur. Lui, il imagine plutôt un seul noyau avec des capacités de confinement/d’isolation stricte pour des processus ou groupes de processus choisis. Diantre ! Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris. Est-ce à dire qu’on ressuscite le micro-noyau, ou bien cela revient-il à transformer le noyau en gros hyperviseur ? Pourquoi pas. L’histoire montre que rien ne vaut le silicium. Et la virtualisation profite à fond des dernières puces.
Le spectateur averti aura également remarqué les questions des développeurs Gnome au sujet des performances des applications sous Linux et comment ce dernier peut apporter son aide (on pense au profiling, au benchmarking et au debugging de code userspace à l’aide d’informations venant du noyau). Au moins, les gars ne sont pas rancuniers.