Mono
Je dois confesser que je n’ai pas eu le courage de me lever ce matin pour assister aux premières sessions. Je suis arrivé à 14 h pour la conférence de Miguel de Icaza sur Mono. Les progrès sont considérables. Ils ont maintenant un outil d’aide à la migration (Moma) qui analyse le code d’une application écrite pour Microsoft .Net, fait un rapport sur les fonctionnalités utilisées qui ne sont pas encore implantées dans Mono et envoie tout ça sur un serveur Web. Ils ont ainsi obtenu des statistiques sur 1500 applications et ont maintenant de quoi organiser les priorités pour le développement de la compatibilité .Net/Mono. Ils ont les moyens de supporter plus de la moitié des applications .Net sans modification. Un autre tiers avec une bibliothèque de compatibilité et un peu de réécriture. Restent 20 % qui sont indécrottables et trop liés à la plate-forme Microsoft. Le plan de domination du monde se déroule donc sans accroc. Ça, c’était pour la partie « Business Applications ».
Dans la catégorie ludique. Il nous a également montré un gadget électronique (un smartphone, je crois) qui tourne entièrement sous Mono. La machine virtuelle Mono est également embarquée dans le jeu Second Life. Le langage de script LSL utilisé pour donner vie aux objets du jeu est compilé vers CIL, le langage commun à .Net/Mono, avec des gains en performance appréciables (on se demande comment ils faisaient avant, les gars de chez Linden Labs). Mono est également embarqué dans un framework de développement de jeu appelé Unity, malheureusement on a eu le droit qu’à une vidéo.
On notera enfin une petite erreur sur un des premiers slides : OCaml est un logiciel libre et non pas propriétaire, il est basé sur Caml Light qui avait déjà une machine virtuelle interprétant du byte-code à l’époque où ça n’était pas encore la mode (il y a plus de 15 ans) et surtout, OCaml bat Mono à plate couture en terme de performance.
Portage d’OpenOffice.org sur Mac OS X
Éric Bachard a présenté (malheureusement trop rapidement) les enjeux du portage vers Mac OS X durant un lightning talk. Il faut avoir le coeur bien accroché pour mettre les mains dans le code d’OpenOffice. Il y a 150 modules avec une forte dépendance, du code vieux de vingt ans (si si), du C++ (surtout) mais aussi du Java, du C, du Perl… Il y en a pour tous les goûts. La tâche est immense mais les progrès sont là. Ils cherchent des volontaires.
Optimisation d’application
Federico Mena Quintero, en plus d’être un gars bien sympathique, s’est fait le chantre de l’optimisation des applications. Son credo, c’est la mesure systématique des performances. Systématique au sens de scientifique. On fait un ensemble de mesure. On optimise un truc. On fait une nouvelle mesure… C’est fastidieux mais c’est le seul moyen d’améliorer les choses pour l’utilisateur, car plusieurs secondes de gagnées sur une opération ont un impact direct sur l’utilisabilité et l’ergonomie.