Live from Brexitown

Last year I moved to London for professional and family reasons. Yes, I actually immigrated to the United Kingdom after Brexit. Best timing, amirite? As much as I was excited to move to London, I was not looking forward to the inevitable consequences of the UK leaving the European Union. (Yes, inevitable. Every expert saw it coming)

Sure, London is still Singapore-on-Thames. The cost of living, the inflation, the premium you pay for the privilege, has been a reality in London well before Brexit or the invasion of Ukraine by Russia. Real estate developers cannot build fast enough, wages cannot increase fast enough. Thousands of billions of Great British pounds have collected within the walls of the M25 motorway.

But after the honeymoon, you start noticing things are not exactly right, even in London. The essential infrastructure projects, like high-speed rail, are uncertain. The NHS, which has been simultaneously the pride and the butt of British people’s jokes for decades, is cracking at the seams. Poverty is hitting an all time high, and it shows.

Is it just a feeling? An impression? Turns out: not at all. The UK economy has stagnated for the last 15 years and is getting hit by a recession worse than its neighbours. Is it only because of Brexit? Probably not. Does it impede recovery? Fuck yeah. Even notorious hardcore marxist-leninists from the Financial Times agree.

Depressing reads

Parlons business

Quoi ??? On est déjà le 17 janvier ? Désolé mais j’étais pris dans la tourmente des fêtes de fin d’année et de la job qui reprend de plus belle comme un ouragan qui passait sur moi, alors je n’ai pas eu trop le temps de bloguer entre les cadeaux, le chapon (je ne vise personne), mes projets, mon amour, mes emmerdes. Il est donc plus que temps de revenir vers vous (cordialement) et de vous présenter quelques projets siriousse bizenesse.

Je commence par mon collègue Arnaud qui vient de défendre sa thèse de doctorat (not the kind who cure people though) sur la configuration dirigée par les features. Partant du constat qu’il y a de plus en plus de produits qui proposent des options de configuration, il a développé des méthodes, des techniques et des outils pour la configuration guidée et collaborative.

Dans un genre totalement différent mais également tout à fait bizenesse compatibeule, si la créativité et l’innovation vous intéressent, je vous encourage très vivement à regarder le travail de mon collègue Martin. Il conduit une recherche doctorale sur l’utilisation de l’improvisation théatrale pour la collaboration et la créativité dans les phases initiales du développement logiciel (ingénierie des exigences).

Enfin, je lance un petit projet foufou de montres jeunes et rigolotes qui s’appelle Madame Persil. Si tu es jeune et rigolo, ça m’intéresse aussi.

Twitter est de droite, Facebook est de gauche

J’ai toujours eu l’intuition que Twitter était de droite et Facebook était de gauche. Comme toute activité sociale humaine, elle est politisée. Cette intuition semble être régulièrement confirmée par des faits ou des anecdotes. Cela n’en fait pas une théorie mais accordez moi qu’elle est amusante.

Peuple de Facebook, aristocratie de Twitter et sociologie de comptoir

Ce qui frappe l’observateur habitué à la fréquentation des deux plateformes, c’est la composition sociologique assez différente de ses utilisateurs. Facebook est un très grand réseau qui ressemble beaucoup à la population générale. La recherche du consensus, les idées convenues voire les clichés, vous assurent une quantité raisonnable d’interactions avec vos contemporains. Facebook, c’est le réseau centriste, gentiment mendésiste ou social-démocrate. C’est le réseau qui aime les enfants, les chats et les bombes qu’on envoie sur les dictateurs (mais pas sur les enfants ou les chats). Facebook n’a pas besoin d’une journée nationale du premier degré sur internet. Facebook est le terrain de jeu des classes populaires et des professions intermédiaires, des instituteurs et des caissières. Ça pue la sueur et donc la gauche.

Twitter en revanche est exclusivement peuplé de cadres blackberrisés qui twittent entre deux avions. Twitter rassemble une petite élite sociale qui n’a que faire du kolkhoze facebookien. Cette élite n’a pas envie de frayer avec la plèbe. D’ailleurs, elle snobe MySpace et les skyblogs depuis longtemps. En fait, elle les snobe depuis le début parce qu’elle sait, cette élite, que c’est forcément nul puisqu’elle l’a décidé. C’est un privilège de classe de pouvoir dire le bon goût. Peuplé d’influenceurs, de trendsetteurs et de branleurs, Twitter est un gigantesque rallye dansant de la noblesse du web. Ça sent bon les privilèges et donc la droite.

Si ces populations ne se mélangent pas (ou peu), ce n’est pas seulement à cause de leurs affinités et de leurs aspirations, qui sont fort différentes. C’est aussi pour des raisons philosophiques profondes. Les deux réseaux ne sont pas basés sur les mêmes prémisses morales, de manière aussi radicale que la gauche et la droite divergent (ce qui est énorme, comme chacun sait).

Divergence axiologique et droit d’ouvrir sa gueule

Sur Facebook, la relation sociale est symétrique. Même s’il est possible de contrôler très finement ce qu’on dévoile à l’un ou l’autre de ses « amis », cette relation est le plus souvent égalitaire. Elle est même généralement, pour l’utilisateur des réglages par défaut, très impudique. Tout est dévoilé à tout le monde et tout le monde peut participer. Facebook est une maison de verre, voire un studio de télé-réalité. Les candidats sont souvent du même niveau puisqu’à la télé de masse succède le réseau social de masse. Certains utilisateurs finissent par considérer Facebook comme un service public, une sorte de bien commun, oubliant que c’est d’abord une entreprise californienne. Un enseignant accuse Facebook de censure et demande réparation pour le préjudice moral. Cette personne est sans doute très satisfaite que Facebook censure les pédophiles et les racistes. Avec un peu de chance, elle fait même partie d’un groupe contre les sectes.

Inversement, sur Twitter, la relation est asymétrique. Vous ne pouvez obliger personne à vous lire et c’est vous seul qui choisissez ce que vous lisez. Vous avez une totale liberté de parole, mais personne n’est obligé de vous écouter. Le bouton block ne censure pas l’importun, il vous rend sourd à lui, ce qui est très différent. Même l’arme du report as spam n’est pas une arme de censure efficace. Les administrateurs du site font preuve d’une très subtile et plutôt libérale modération. Le succès ou l’échec dépend uniquement de ce qu’on fait et l’on peut y faire ce qu’on veut. Les conseils du bien-twitter font d’ailleurs sourire l’utilisateur chevronné : ici, tout le monde a 140 caractères et chacun se démerde.

Pourtant, j’ai tendance à observer que la tolérance pour les idées contraires, qu’elles soient de gauche ou de droite, est plus répandue sur Twitter. Les extrémistes et autres marginaux sont sur-représentés. Les engueulades les plus vives ne sont pas forcément basées sur des différences idéologiques. Dans ma timeline, je vois plus souvent des piques anti-sarkozistes que des déclarations d’amour à Claude Guéant. Il paraitrait même qu’internet est de gauche.

Alors, Twitter est-il vraiment de droite ? Ni droite, ni gauche, en fait. Ce qui veut dire de droite.

Statistiques

D’après Google Analytics, ce blog a reçu de juin 2009 à juin 2010 19 753 visites de la part de 14 051 visiteurs qui ont consulté 38 620 pages. Le mois dernier, ce blog a reçu 2 697 visites de la part de 2 235 visiteurs qui ont consulté 4 426 pages. Les billets les plus lus le mois dernier sont, sans surprise, « Vivre sans Facebook » et « Deux leçons de communication politique sur twitter ».

Voilà.

Sinon, dans les prochains billets, je parlerai du concours Samsung #s3dtv et d’autres statistiques plus marrantes.

Vivre sans Facebook, fin et suite

Comme je l’ai raconté ici, et par là, j’ai supprimé mon compte Facebook. Il semble qu’il ait été effectivement effacé.

Les gens semblent avoir de plus en plus tendance à quitter Facebook. Néanmoins, cette tendance n’est pas vraiment nouvelle et elle s’explique aussi par le grand succès du site. Ce qu’on peut en revanche signaler, c’est que la presse mainstream commence à en parler. On verra si le Quit Facebook Day remportera du succès. J’ai des doutes.

Et maintenant, que faire ? Que puis-je espérer ? Je pense que je retournerai sur Facebook, pour rester en contact avec mes amis très proches. Malheureusement, si l’on veut être prudent et ne pas confier à Facebook trop de données, l’intérêt du site devient très limité. Et surtout, je ne suis pas sûr que j’aie besoin d’une distraction supplémentaire.

Les vrais amis, de toutes façons, savent où me trouver…

Vivre sans Facebook, épisode 3

Oui je sais, ça fait un peu croisade. Mais depuis que la moutarde m’est montée au nez, il ne se passe pas une journée sans que j’entende parler de Facebook. Surtout des problèmes qui vont avec. Voici un pearltree créé par Koz avec plein d’articles sur les problèmes de vie privée au sein de Facebook. On dirait que l’abandon de Facebook devient tendance. Pour une fois, je suis content d’être à la mode.

http://cdn.pearltrees.com/s/embed/getApp

Vivre sans Facebook, épisode 2

Voilà 10 raisons de supprimer votre compte Facebook (en cliquant là) :

  1. Les conditions d’utilisation sont en votre défaveur. Facebook a tous les droits sur tout. Et vous, rien.
  2. Le PDG de Facebook a des problèmes avec l’éthique.
  3. Facebook pense que la vie privée est une notion périmée.
  4. Facebook vous cache les conséquences de son utilisation et change la façon dont il utilise vos données quand ça l’arrange.
  5. Facebook utilise parfois l’intimidation pour faire taire les critiques.
  6. Même vos données « privées » sont partagées avec les applications tierces.
  7. Facebook n’est pas assez diligent et compétent pour lui confier vos données.
  8. Facebook a un bouton de suppression de compte très bien caché.
  9. Facebook prétend être ouvert sur le web mais veut le posséder (et vos données) pour lui seul.
  10. Le site Facebook est assez pourri.

Traduction libre…

Vivre sans Facebook, épisode 1

Les récents changements de politique de confidentialité sur Facebook ont fini par me lasser. Je ne suis pas vraiment un hystérique de la vie privée. D’abord car ce que je mets en ligne est soit anodin, soit précisément là pour être lu. Ensuite parce que j’en connais les mécanismes (référencement, branding et tutti quanti). Enfin parce que c’est quand même assez utile et fun, il faut avouer. D’ailleurs, sur Facebook, il y a de nombreux outils pour protéger ses photos, ses vidéos, ses liens, sa vie en somme. On peut faire des groupes d’utilisateurs et définir pour chaque type de données les droits d’accès correspondants. C’est très puissant et complètement rébarbatif.

Ce que je reproche à Facebook n’est donc pas tant un manque de mécanismes de protection des données que de balader ses utilisateurs en permanence. En bref, leurs conditions changent tout le temps, de manière strictement unilatérale et sans préavis. La seule et unique valeur de Facebook étant dans les données qu’on y met, j’ai décidé de voter avec mes pieds et de m’en aller définitivement. Vous pouvez toujours retrouver mes bavardages sur twitter ou sur ce blog. Les conditions d’utilisation sont toujours les mêmes. Promis.

Il est très aisé de désactiver son compte Facebook. Il est mis en sommeil mais votre réseau est toujours là. Pour supprimer définitivement votre compte Facebook, le lien est plus difficile à trouver. Facebook promet que mon compte sera définitivement supprimé dans 14 jours. On verra. Facebook a l’habitude de mentir…