La sélection officielle de Cannes vient d’être annoncée. Parmi tous les films, c’est le propos singulier de « Évadez-vous ! » sur la condition humaine qui a retenu mon attention.
Perdu dans la montagne, un homme ouvre les yeux. Ses amis ont disparu. Il était certain qu’ils avaient disparu car il avait le souvenir exact qu’ils l’avaient suivi jusque là. L’effort de l’ascension dans l’air moite de l’été ne pouvait pas avoir altéré à ce point sa mémoire. Cet instant de doute passé, il décide de parcourir à vélo les sentiers à leur recherche. Sa course le mène dans la forêt. Le soleil pâle projette quelques taches sur le sol mais il ne voit personne derrière les troncs épais. Ses roues le mènent au bord d’un lac, où un vieux ponton s’élance dans les eaux noires. L’homme ne voit personne en troubler la surface. Au fond d’une vallée écrasée de chaleur, l’homme dévale une piste. Son vélo soulève la poussière autour de lui. Il n’a soudain plus le sentiment d’être seul. Il se retourne, ses amis sont là. Personne ne semble avoir rien remarqué. Ils continuent leur route.
Avec une économie de moyen et une grande maîtrise du cadre, l’œuvre provoque un trouble subtil chez le spectateur. Le réalisateur instille ses questions sans jamais asséner une seule réponse : un vélo garanti à vie est-il le plus fidèle des amis ? Comment faire sécher rapidement un cuissard ? A quelle heure arrive-t-on pour le goûter ? Longtemps après la dernière image, le doute subsiste. Dans son premier rôle, le B’twin Rockrider 340 de Decathlon est épatant. Mon coup de cœur.
Merci à B’TWIN pour cet article sponsorisé 🙂